Continental esquive la question sur le Sahara Occidental
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Lors de la réunion annuelle de la semaine dernière, le président du Conseil de surveillance de la société allemande Continental n'a pas répondu aux questions relatives à l'accord controversé de la société au Sahara Occidental occupé.

Publié 02 mai 2019

Il semble toujours aussi évident que la multinationale allemande Continental n’a pas cherché à obtenir l’autorisation du peuple sahraoui lorsqu’elle s’est engagée au Sahara Occidental occupé. La société fournit des éléments clés pour une carrière exploitée par la puissance occupante marocaine au Sahara Occidental. En mars, WSRW a publié que le contrat de Continental devait expirer en juin 2020.

Le 26 avril, le géant du caoutchouc a tenu son assemblée générale annuelle au Palais des congrès de Hanovre en Allemagne. La sahraouie Khadja Bedati a demandé à la société ce qu’elle avait fait pour obtenir un consentement sahraoui pour ses opérations. Lire ici la déclaration de Bedati. Mme Bedati a été interrompue avant d'avoir pu terminer son intervention. À voir ici.

Wolfgang Reitzle, président du Conseil de surveillance de la société, n'a pas répondu à la question. Le président a déclaré que l'accord "contient une obligation en matière de droits de l'homme".

Il n'a toutefois pas expliqué pourquoi l'accord avait été signé, l'accord lui-même ne respectant pas les droits du peuple sahraoui. Mme Bedati a souligné que pour que cet accord soit conforme au droit international et aux droits du peuple du territoire, il fallait obtenir l'accord de ces derniers. Ce droit a été souligné à plusieurs reprises par la Cour de justice de l'Union européenne depuis 2016.

En avril, WSRW a publié un rapport sur les exportations marocaines à partir de cette mine controversée et sur les fournitures vendues par Continental.

Voici la réponse complète de Prof. Dr.-Ing. Reitzle (traduction non-officielle) :

"Sur la question de Mme Bedati : Reconnaissez-vous le droit des Sahraouis à l’autodétermination et, dans l’affirmative, pourquoi agissez-vous au Sahara Occidental sans respecter ce droit et demander une autorisation ?
Chère Mme Bedati,
Merci beaucoup d'avoir présenté votre demande. Nous travaillons au Maroc depuis 2015 et comptons actuellement 70 employés. Depuis 2017, nous travaillons avec des matériaux de remplacement pour les courroies convoyeuses à usage local. À cette fin, un contrat de cinq ans avec notre client et expirera en juillet 2020. Nous connaissons la décision de la Cour de justice de l'Union européenne et sommes conscients de la complexité de la situation au Sahara Occidental. Nous nous sommes engagés dans le Pacte mondial des Nations Unies pour le respect des droits de l'homme. Nous mettons en œuvre cet engagement dans d'importantes directives et processus internes. Celles-ci incluent notamment le code de conduite, qui lie nos partenaires commerciaux.
Deuxième question : Seriez-vous prêt à revoir vos activités au Sahara Occidental en matière de respect des droits de l'homme ?
L'accord, qui court jusqu'en 2020, contient déjà une obligation en matière de droits de l'homme. S'il vous plaît, comprenez que nous ne souhaitons pas commenter les autres détails de cet accord. Comme de nombreux autres acteurs, nous espérons une solution pacifique à la situation au Sahara Occidental au profit du peuple sahraoui. Nous tiendrons compte de vos commentaires ainsi que de ceux de Western Sahara Resource Watch dans nos discussions ultérieures."


Réponse originale, en allemand :
"Zu der Frage von Frau Bedati: Erkennen Sie das Recht der Saharauis auf Selbstbestimmung an, und wenn ja, warum werden Sie dann in der Westsahara tätig, ohne dieses Recht zu achten und um Erlaubnis zu fragen?
Liebe Frau Bedati,
vielen Dank, dass Sie uns Ihr Anliegen vorgetragen haben. Seit 2015 sind wir mit derzeit 70 Mitarbeitern in Marokko tätig. Seit 2017 geht es um Ersatzmaterial für Förderbänder für den lokalen Einsatz. Dazu ist mit unserem Kunden ein Fünfjahresvertrag geschlossen worden, der im Juli 2020 ausläuft.
Wir kennen die Entscheidung des Europäischen Gerichtshofs und sind uns der komplexen Situation in der Westsahara bewusst. Wir haben uns zum UN Global Compact für die Achtung der Menschenrechte bekannt. Dieses Bekenntnis setzen wir in wichtigen internen Leitlinien und Prozessen um. Dazu zählt insbesondere der Code of Conduct, der für unsere Geschäftspartner bindend ist.
Die zweite Frage: Wären Sie bereit, Ihre Aktivitäten in der Westsahara im Hinblick auf die Achtung der Menschenrechte zu überprüfen?
In dem bis 2020 laufenden Vertrag ist bereits eine Verpflichtung in Bezug auf Menschenrechte enthalten. Bitten haben Sie Verständnis dafür, dass wir uns darüber hinaus nicht zu weiteren Details dieses Vertrages äußern. Wie viele andere involvierte Akteure hoffen wir auf eine friedliche Lösung der Situation in der Westsahara zum Wohl des Volkes der Saharauis. Wir werden Ihre Anmerkungen sowie die der Western Sahara Resource Watch in unseren weiteren Gesprächen berücksichtigen."

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